Sebastien, 44 ans, Strasbourg
Aujourd'hui je vous présente mon échange avec Sebastien, un développeur entreprenant et investit dans le monde passionnant de la santé
Peux-tu nous dire qui tu es et ce que tu fais ?
Sébastien, j’ai 44 ans et je suis développeur à Strasbourg. Même si je fais d’autres choses, j’aime toujours me définir comme ça. Je dirige aujourd’hui Health Factory qui est une société de conseil et d’accompagnement à l’innovation spécialisée en santé. On aide nos clients grâce à différents partenaires sur des domaines assez variés qui vont du développement et la gestion agile des projets, du design mais aussi d’autres aspects, légales notamment. On organise chaque année à Strasbourg en mars le plus grand hackathon sur la santé au monde, le Hacking Health Camp. Comme je le disais précédemment je trouve important de garder un pied dans la dimension technique notamment pour pouvoir acculturer les gens au numérique. Au fur et à mesure de mon expérience avec différents publics comme les médecins par exemple, je me suis rendu compte qu’il y a un grand décalage entre le niveau de compréhension du fonctionnement du numérique par rapport à l’usage qui en est fait. Sinon j’ai toujours aimé m’impliquer autour d’événements, j’ai par exemple fait de l’évangélisme au début d’Angular dans différentes conférences pour développeurs un peu partout en France. Je code toujours pour des projets personnels, ou pour automatiser des choses autour de l’organisation d’événements. Il peut aussi m’arriver de m’impliquer dans un projet de hackathon.
Peux-tu détailler ton parcours ?
J’ai grandi en région parisienne et j’ai commencé très tôt l’informatique vers l’âge de 12 ans à faire du BASIC sur l’Apple de mon père. En 1998, après des études d’informatique, je commence mon premier job à Paris, où je suis développeur spécialisé dans les langages objets comme Java ou Objective-c dans une SSII. J’ai alors l’occasion de faire ma première expérience avec le monde de la santé en travaillant sur une application web dédiée aux services des urgences pour les hôpitaux. C’est une expérience qui a été fondatrice pour moi. En me confrontant au terrain, dans un un vrai hôpital, j’ai dû remettre en cause beaucoup de choses dans la façon de développer. En particulier la façon de faire avec des cahiers des charges déconnectés de la réalité. J’ai compris à ce moment-là l’importance de l’utilisateur final. J’ai découvert et mis en place des concepts comme les méthodes agiles, le Design Thinking, etc. Vers 2011 je débarque à Strasbourg. Comme j’avais l’habitude d’aller à des BarCamps à Paris, je me suis vite retrouvé dans la version strasbourgeoise. A l’époque je suis intéressé notamment par la thématique du coworking. Ça m’a permis de rentrer en contact avec des développeurs d’horizon divers comme les jeux vidéos par exemple. Ça a été pour moi une très bonne porte d’entrée dans une ville que je ne connaissais pas. De ces rencontres est d’ailleurs née l’association Alsace Digitale. La volonté de monter un coworking a abouti à l’espace qui est aujourd’hui la Plage Digitale. Mais le rôle de l’association était plus large. Une des missions était d’animer le numérique au sens large sur Strasbourg. Plusieurs événements sont nés à ce moment-là comme le Startup Weekend ou des ateliers Devoxx 4 kids. C’est à cette période aussi que démarre le Hacking Health Camp. Il prend rapidement de l’ampleur et est devenu une super aventure pour moi puisqu’elle s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui.
Comment occupes-tu ton temps libre ?
Mes origines parentales sont du côté de La Rochelle et j’ai toujours été très attiré par le bateau à voile. J’en ai fait pas mal à une époque et j’aurai beaucoup aimé être skipper professionnel. J’aime toujours beaucoup ça. A travers le hackathon et mes expériences autour de la santé, j’ai commencé à m’intéresser petit à petit au bien être et à la prévention. J’ai découvert il y a 3 ou 4 ans le yoga, qui m’a beaucoup aidé. C’est un sujet qui me passionne aujourd’hui, je ne sais pas encore exactement sous quelle forme pour l’instant, mais je suis sûr que je vais continuer à développer mon activité dans ce domaine, j’ai plein d’idées.
Vous pouvez retrouver Sebastien sur sa page personelle